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Il est dix sept heures, à l'Upper East Side, c'est l'heure de sortie des écoles, des sorties de bureaux, l'heure des rendez-vous, l'heure de la circulation, l'heure de la foule.

Parmi cette foule occupée à chercher un taxi ou à trouver sa limousine, une jeune fille se distingue de ce monde. Elle venait de sortir d'un lycée, pas n'importe lequel, celui de Constance Billiard où règne la mode, la richesse et l'élégance. 
Cette jeune fille n'était pas n'importe qui, c'était Solène Warldorf. Elle avait un corps de rêve et mesurait un mètre soixante-dix. Elle était très fine et se hissait sur des jambes interminables. Ses longs cheveux châtains, légèrement en bataille lui arrivaient  à la moitié de son dos. Avec un corps comme cela, elle ne passait pas inaperçue dans la rue. Mais son visage était également une perfection, semblable à celui d'un ange. Elle avait des yeux bleus en noisette, des fossettes juste comme il fallait, et une peau claire sans imperfection. Il faut l'avouer : sa beauté  lui avait servi pour pouvoir accéder  à cette école prestigieuse. Si elle était avec les futurs héritiers, c'est grâce  à son beau-père qui était un banquier très puissant. C'est cela qui lui avait aussi permis d'accéder à ce monde très réservé et très fermé.



Elle marchait en direction du Café Jo. Elle était vêtue d'une robe à la fois simple et légère, de couleur noire,  qui lui arrivait à la moitié des cuisses, avec une petite ceinture argenté au niveau des hanches pour mettre ses atouts en avant. Avec cela, une jolie veste noire légèrement pailletée qui lui arrivait juste comme il le fallait au niveau de ses hanches, de chez Chanel. Avec cela, elle elle portait des talons de six centimètres de hauteur, de couleur noire pour être assortie à sa robe, avec un jolie serre-tête noir pailleté et un sac noir de chez Lancaster. 
Là-bas, elle était très connue. Non pas pour son nom ou sa beauté, mais parce que c'était une habituée de ce café. Elle s'y rendait chaque soir pour prendre du bon temps et faire ce qu'elle aimait le plus. Elle s'asseyait  près d'une fenêtre qui donnait sur des grands magasins de haute couture. Elle les contemplait, puis de temps à autre elle repensait à son père qu'elle n'avait pas revu depuis des mois et qui lui manquait. Après les avoir contemplé, elle sortait de son sac un carnet noir avec un petit nœud sur le côté en guise de fermeture. A l'intérieur de ce carnet, il y avait de nombreux croquis, des photos de défilés découpées, ou des photos d'elle et de grands couturiers. Solène avait comme rêve d'être styliste, ce que son beau-père n'acceptait pas. Lui, il souhaitait qu'elle soit mannequin ou journaliste pour un grand magazine.
Après avoir passé plusieurs heures dans le café, elle décida de rentrer chez elle à pied, elle avait envie d'admirer ce soir-là les milliers de lumière qui l'entouraient. Même si elle habitait depuis longtemps dans cette ville tout simplement magique, elle ne parvenait toujours pas à s'habituer. Ces lumières, qui brillaient de mille feux, lui faisait penser à son premier bal des débutantes : l'entrée dans le monde qu'elle avait réussi à conquérir avec succès .



Après une bonne vingtaine de minutes, elle arriva non loin de son appartement, situé entre deux immeubles, où étaient garées souvent des limousines, dont celle de son beau-père. Elle rentra enfin dans son immeuble où le portier la salua puis ils pénétrèrent ensemble dans le bâtiment d'or et il prit son sac pour le porter. L'immeuble était somptueux, autant que majestueux : il brillait de mille feux, selon les couleurs de l'or présentes dans chaque recoin de la pièce. Ils empruntèrent l’ascenseur privé. A ce moment-là, elle croisa son amie, Serena.


- Hey Solène! Il y a un Brunch au Palace, voudrais-tu te joindre à nous ?

- Je serais  ravie d'en faire partie !

- Ok, il n'y a pas de soucis, tu n'auras qu'à venir chez moi comme ça on se prépare ensemble, je te laisserai porter ma robe de chez Louis Vuiton si tu me laisses porter les chaussures que nous avions achetées ensemble à Paris, tu te souviens à la Fashion-Week, c'était magique ce week-end : il faudrait sincèrement y retourner !

- Ha ha ha ! Bien-sûr Serena, on fait comme ça, on voit ça un autre jour, parce que là j'arrive à l'étage donc on en reparle un autre jour tu veux bien. On se voit demain au lycée, bisous. 


Une fois sortie de l'ascenseur, elle donna de l'argent au portier, un petit billet de 20 dollars, un pourboire pour lui avoir porté son sac. Elle donnait toujours quelque chose au portier, elle était une jeune fille très gentille, et souvent généreuse avec les portiers, lors que ses parents lui avaient formellement interdit de donner de l'argent à qui que ce soit. Mais quand elle était avec ses amies, elle était tout l'opposé.












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