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== S'exprimer en Corée du Nord ==



Mots-clés : Corée du Nord ; Liberté d'expression ; droits de l'Homme bafoués

Introduction : 
	La Corée du Nord est un pays extrêmement fermé dont le dictateur est Kim Jong-Il et où les droits de l'Homme sont loin d'être respectés. Ainsi on parle de travail forcé, répression des opposants politiques, absence de liberté de culte, trafic d'êtres humains, tortures, viols, meurtres... La liste est longue mais celle qui est la plus bafouée est la liberté d'expression. Peut-on s'exprimer en Corée du Nord ?

Texte :
	Est-il possible de s'exprimer en Corée du Nord ? La liberté d'expression est quasiment inexistante, la surveillance est omniprésente. Ainsi, en prenant appui sur Pyongyang de Guy Delisle on remarquera que les nord-coréens ne prononcent pas de paroles allant à l'encontre du Parti, veillent à toujours avoir une tenue irréprochable et prennent particulièrement soin de la broche qui représente leur dirigeant. L'auteur de Pyongyang nous raconte les quatre de surveillance extrême qu'il a vécu dans la capitale de la Corée du Nord. Les visiteurs étrangers restent toujours auprès de leurs guides qui s'assurent qu'ils ne disent pas de paroles insultantes envers le Parti et qu'ils restent seulement dans les lieux qui leurs sont réservés.
	D'après l'article de Philippe Pons paru dans Le Monde en 2011 s'intitulant « Être romancier en Corée du Nord » on peut observer que même si l'État est très strict envers les écrits et les peintures des artistes, il tolère certaines fictions qui ne sont pas à la gloire de la Corée. En effet Baek Nam-ryong, auteur nord-coréen, ne dénonce pas le Parti et n'aborde pas le sujet des camps de travail dans son livre, conformément aux ordres de l'État. Il parle cependant de la vie quotidienne  des nord-coréens qui, comme lui, adhèrent au système. Son roman, d'abord critiqué et censuré en raison de pages acerbes sur les responsables abusant de leur pouvoir, a  pourtant été intégré au marché lorsqu'un haut dirigeant jugea son roman de « modèle de critique constructive ».
	Les artiste sont formés à l'université des beaux-arts, où l'on entre sur la recommandation du Parti du travail. Puis ils deviennent des employés des centres de création. Les plus méritants parviennent au rang « d'artistes du mérite » ou « artiste du peuple ». La majorité des peintures nord-coréennes proviennent ainsi du centre de création artistique Mansudae. Plus d'un millier d'artistes y sont répartis en plusieurs catégories : peinture à l'encre, à l'huile, posters, mosaïques, sculptures dont les plus monumentales... Chaque tableau est contrôlé par l'État et doit respecter des normes imposées. Si elles ne sont pas respectées, ses œuvres sont censurées. C'est une forme de propagande, mais on dit aussi que ce sont des « peintures politiquement exotiques » (comme c'est le cas pour celles de l'URSS stalinienne et de la Chine maoïste).

Bibliographie : Pyongyang par Guy Delisle
		« Il y a des artistes en Corée du Nord » par Philippe Pons_ Le Monde – 29/09/2011
		« Être romancier en Corée du Nord » par Philippe Pons_ Le Monde – 16/09/2011

[[Catégorie:Droits de l'Homme]] 
 
[[Catégorie:liberté]]