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Un jour, alors que Marija observait des élèves qui jouaient du piano, elle fut surprise par leur professeur. Elle s'appelait Lya. 
Lya était une pianiste de renom, elle ne voulait pas que Marija suivît ses cours sans les payer.

Lya dénonça Marija à la directrice de l'école qui la convoqua dans son bureau. Celle-ci lui expliqua que, si elle revenait, elle préviendrait la police.
Marija essaya de la convaincre que le piano était sa passion, que c'était la seule chose qui la rendait heureuse, que ses parents n'avaient pas assez de moyen pour lui payer des cours. Malheureusement, cette explication ne suffit pas, la directrice ne changea pas d'avis.
Marija  se fit mettre à la porte de l'école, son rêve s'était écroulé.

Désespérée, elle s'assit sur un banc, en sanglotant. Lya arriva vers Marija pour s'excuser d'avoir en quelque sorte brisé son rêve . Mais cela ne suffit pas à remonter son moral, elle était profondément déçue. 
Lya regretta de l'avoir dénoncée, elle ne s'avait pas que Marija venait des quartiers informels et qu'elle faisait de nombreux kilomètres chaque soir pour vivre sa passion . 
Lya voulut lui donner une chance. Elle lui demanda de jouer du piano devant elle. Dans la maison de Lya, Marija joua un air   de Beethoven.
Lya dû reconnaître que Marija avait un don et qu'elle pouvait devenir une très grande artiste . 
Elle lui proposa alors un marché.
Dans trois semaines avait lieu un concours de piano, avec pour premier prix un séjour à New York pour participer à un concours mondial de piano. Si elle échouait elle devrait renoncer et ne plus revenir espionner les cours de piano sans les payer.
Marija fit signe de la tête donnant ainsi son accord.

Les trois semaines passèrent, Marija s'entraîna intensément, jouant sans cesse pour être prête le jour du concours. A présent il était temps pour elle de faire ses preuves, de montrer aux gens qu'elle avait du talent. Plusieurs écoles de musique étaient présentes.  Il devait y avoir trois cents participants. Le choix était rude pour les juges, jusqu'à ce qu'une candidate passât et jouât un morceau resplendissant avec une dextérité extraordinaire.
Cette candidate n'était autre que Marija. Les juges lui donnèrent le premier prix, son rêve se réalisait enfin. Elle allait à New York dans une semaine.  

La semaine fut interminable pour Marija. Le samedi, comme convenu, elle se présenta à l'aéroport international de Luqa vers dix heures. 
Lya devait l'accompagner à New York puisqu'elle ne pouvait pas y aller seule, elle n'était pas majeur.


Elles devaient déposer leurs bagages sur un tapis roulant puis elles devaient montrer leurs cartes d'identité  ainsi que leurs billets.
Elles étaient inscrites en deuxième  classe.
Elles montèrent à bord d'un avion de la compagnie Air Malta.
A treize heures  précisément, le pilote alluma le moteur et l'avion décolla, Marija se tenait très fort à son siège, c'était la première fois qu'elle prenait l'avion.
Elle avait peur mais plus l'avion allait haut plus Marija se détendait car le spectacle était magique.
Elle était émerveillée de voir un si beau paysage, elle voyait les nuages juste à coté d'elle, les maisons étaient toutes petites, elle pouvait tout voir, tout observer.
Pendant près d'une heure, elle observa le paysage.

Au bout d'un certain temps elle prit un livre pour se préparer au concours. C'était un livre sur le piano puisque qu'elle devait en apprendre le fonctionnement  et beaucoup d'autres choses pour répondre à un QCM qui départagerait les dix derniers candidats au concours. A un moment, Marija posa son livre et demanda à Lya  si elle pouvait lui réciter.
- Il y a deux sortes de piano, le piano à queue et le piano classique.
Le son musical du piano est produit par la vibration de ses cordes tendues devant une table d'harmonie à laquelle elles transmettent leurs vibrations par l'intermédiaire d'un chevalet. Le piano est un instrument de musique polyphonique à clavier de la familles des instruments à cordes frappées. Le piano devient rapidement l'instrument-roi du XIXe siècle. Le clavier moderne est composé le plus souvent de quatre-vingt-huit touches. Les cinquante deux touches blanches correspondent aux sept notes de la gamme diatonique et les trente six touches noires aux cinq notes restantes de la gamme chromatique .
- hum... c'est très bien, si tu arrives à répondre au QCM, tu as de grande chance d'être parmi les trois premiers ! Par contre, quand tu passeras pour jouer ton morceau de piano, n'oublie pas de sourire. Essaye de ne pas avoir d’hésitation et salue également ton public et le jury.
- D'accord j'y songerai. 

Sans s'en être rendu compte Marija et Lya étaient arrivées en Allemagne à l'aéroport de Francfort. Certains passagers descendaient et d’autres montaient à bord de l'avion : c'était une escale.
L'Allemagne était un pays que Marija ne connaissait pas, d'ailleurs elle n'était jamais partie dans un autre pays que Malte, c'était tout nouveau pour elle.
Quelques minutes plus tard, l'avion reprit son vol.
Marija regarda à travers le hublot, elle voyait des espaces de verdures et des champs qui entouraient de petites villes. Il y avait également près de l'aéroport  un lac artificiel où l'on pouvait apercevoir des plages pour se baigner.

Le temps passa très vite de l'escale à son arrivée, puisque  neuf heures plus tard il était enfin temps pour elles de découvrir l'Amérique ! Elles étaient  impatientes de sortir de l'aéroport, mais la douane les arrêta pour vérifier leurs cartes d'identité, leurs billets de vol, et l'ESTA ( exemption de visa électronique). Il était déjà vingt-et-une heures quinze, heure locale quand elles sortirent enfin de l'aéroport John Kennedy, car l' avion était arrivé à vingt heures vingt. 
Elles devaient à présent rentrer à l’hôtel où elles allèrent passer la semaine à venir.

Elles prirent un taxi New-yorkais, connu dans le monde entier pour sa couleur jaune. Elles montèrent à l’intérieur et demandèrent au chauffeur de les amener au cent vingt Claremont Ave, à Manhattan.
Leur hôtel était juste à coté du conservatoire où le concours allait se dérouler. Ils roulèrent pendant un certain temps, sur une ligne droite dans un grand boulevard. On pouvait apercevoir des illuminations, des grandes affiches de cinéma, et des noms de magasins écrits en grand sur des écrans géants disposés sur la façade des immeubles. La foule était au rendez-vous, il devait y avoir des milliers de personnes. Au bout d'un moment, elles sortirent de la ville et le taxi prit l'autoroute. Sur un panneau, il était inscrit « Manhattan ten miles ». 
Près de cinq minutes plus tard, elles arrivèrent dans Manhattan, et surtout devant le conservatoire. 
C'était un bâtiment somptueux où Marija allait peut-être dans deux jours changer de vie et devenir une artiste... 









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