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Nolwenn LE GRAND, au prénom venant du breton « gwen » qui signifie blanc et heureux, était une jeune femme de dix-neuf ans. De longs cheveux bruns ondulés entouraient son visage ovale et faisaient ressortir ses yeux marron vert. Sur son petit nez en trompette reposaient des lunettes bleues qui lui donnait un air studieux. Comme pour contredire son nom de famille, elle était de taille moyenne (environ un mètre soixante-deux), avec une silhouette fine mais assez musclée car elle faisait énormément de sport. Un grain de beauté sur son nez la différenciait de sa sœur jumelle.

	Elle portait un jean droit avec un débardeur coloré et un gilet gris qui étaient accompagnés de petites chaussures basses, en toile et de couleur jean. Elle était de nature rieuse et pleine de vie. C'était une battante, sociable et patiente, mais ses amis lui répétaient souvent qu'elle était très bavarde. Ce trait de caractère expliquait peut-être son envie de connaître le monde et de partager ses connaissances. Étudiante en faculté de Lettres après un baccalauréat SES, elle souhaitait devenir bibliothécaire. Sa passion des livres lui permettait également de voyager à travers le monde et de côtoyer d'autres cultures, chose que jusqu'à présent elle n'avait pas pu faire, ses parents étant de milieu modeste.  Passer du temps avec sa famille et ses amis était pour elle primordial. Elle aimait assister aux repas de familles afin de passer du temps avec ses cousins qui habitaient en Bretagne. Elle faisait de la voile en club avec ses amis d'enfance. Dés qu'elle le pouvait, elle prenait plaisir à jouer avec le vent et les vagues. 

	Elle habitait à Evian-Les-Bains, une petite ville de haute-Savoie en région Rhône-Alpes. C'était une station balnéaire chaleureuse où régnait une ambiance festive . Elle était connue par sa source et son thermalisme. La majorité des maisons étaient couvertes de tuiles. Au centre ville, les maisons aux façades anciennes à l'architecture datant du XIXème siècle se dressaient de part et d'autres des rues piétonnes pavées. La promenade sur les quais du Lac Léman était la sortie incontournable des Evianais. Nolwenn s'y rendait régulièrement pour admirer le lac et la ville, avec notamment le magnifique Palais de Lumières. C'était un bâtiment très imposant qui fut construit au début du XX ème siècle. Avant, il s'agissait d'anciennes thermes qui avaient été reconverties en centre culturel et en salle de congrès. Nolwenn aimait surtout sa façade bicolore composée de pierres blanches et de faïence jaune paille qui faisaient ressortir son architecture thermale. Plus loin, elle pouvait voir un autre bâtiment célèbre : « Le théâtre ». Petite, elle était venue le visiter avec sa classe car dans le programme scolaire, l'architecture ancienne était étudiée. Ce théâtre, construit en mille huit-cent quatre-vingt était un bâtiment très imposant qui lui faisait penser à un temple égyptien avec ses grandes colonnes blanches ornées de sculptures. Sa salle de spectacle rayonnait de mille couleurs : du rouge vif pour le rideau de scène et les fauteuils, au jaune or des balcons et du plafond. Nolwenn adorait vraiment Evian-Les-Bains, ville où elle était née, où elle avait grandi, ville de souvenirs.

	Elle habitait dans un grand chalet, qui était isolé au bout de son quartier, avec ses parents et sa sœur. Dans la soirée, quand l'atmosphère était calme et reposante, sa sœur et elle allaient dans une pièce à l'étage, où elles adoraient se réfugier quand elles étaient petites, pour voir la ville s'endormir petit à petit. L'air de la montagne apaisait Nolwenn. De la fenêtre de sa chambre, elle pouvait admirer la Dent d'Oche, la célèbre montagne de Bernex, le village d’à côté, qu'elle avait gravie à maintes reprises, seule ou accompagnée d'amis, à différentes périodes de l'année. De la chambre de sa sœur, on pouvait voir le Lac Léman. Ce lac était immense, long de plus de soixante-dix kilomètres. Autour de celui-ci, il y avait de nombreuses montagnes, avec leurs plus hauts sommets recouverts de neige, touchant presque le ciel. C'était un magnifique spectacle dont elle ne se lassait jamais. Toute la journée de nombreux bateaux sillonnaient le lac et le soir, les lumières de Lausanne, de l'autre côté du lac, se reflétaient à sa surface. 	Mais le Lac Léman était aussi pour elle un mauvais souvenir : quand elle était petite, elle et sa sœur jumelle s'amusaient au bord du lac quand elles virent en même temps une jolie libellule bleue. Nolwenn voulu l'attraper. Elle courut le nez en l'air et tomba dans le lac. L'eau était glacée, lui piqua tout le corps, l’empêcha même de respirer. Ne sachant pas nager, elle commença à se noyer. Sa sœur, paniquée, appela de l'aide. Un monsieur qui se promenait aux alentours accourut vers elle et vit la fillette dans l'eau. Il ramassa un morceau de bois qu'il trouva sur le chemin et essaya tant bien que mal de la ramener sur la rive. Nolwenn, tremblante de peur et de froid était sauvée. Ce jeune homme les ramena elle et sa sœur chez leurs parents. Ils le   remercièrent avec beaucoup de reconnaissance. Depuis cet événement, l'homme était devenu un ami très proche de la famille et Nolwenn et sa sœur, s'étaient inscrites à des cours de natation.


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