Créer un compte ou se connecter
Voir le texte source
Navigation »
Accueil
Communauté
Galerie des fichiers multimédia
Actualités
Modifications récentes
Page au hasard
Aide
Rechercher »
Boîte à outils »
Pages liées
Suivi des pages liées
Pages spéciales
Autres langues »
This page does not have language versions
Page
Discussion
Voir le texte source
Historique
De GeoWiki.
pour
Lisa Sanson
Aller à :
Navigation
,
rechercher
<!-- ======================================================= --> <!-- --> <!-- CONTENU DE L'ARTICLE - ÉCRIRE CI-DESSOUS --> <!-- --> <!-- ======================================================= --> Julie Merle, 2nd4 Portrait rédigé Toute personne souhaiterait avoir sa passion comme métier, c'est mon cas. Au moment où je règle le diaphragme et où mon doigt vient chercher le déclencheur, tout le monde se tait. Le flash aveugle le mannequin qui pose pour la collection automne-hiver de cette année. Elle porte un gros pull bordeaux qui a l'air de la gratter, une jupe tube qui épouse parfaitement le peu de formes qu'il lui reste, ainsi que de ravissantes bottines ornées de fourrure, qui sont sûrement trop grandes pour elle. Heureusement que sur le magazine, personne ne le verra grâce à mon travail impeccable. Elle change de posture et saisit un parapluie noir, qu'elle porte à l'épaule. Le cliquetis de mon reflex retentit une dernière fois : la journée est terminée, je peux déjà rentrer chez moi. Je replis mon trépied et m'éclipse discrètement pendant que mes collègues complimentent la jeune femme. En passant devant l'administration, je fais un signe de tête à la secrétaire lorsqu'elle me demande d'envoyer les photos pour jeudi soir, dernier délai. Elle n'insiste pas, car elle sait à quel point je suis rigoureuse. Dehors, le sol paraît lisse sous la semelle de mes baskets. J'augmente l'allure. Mon sac ballotte contre mes omoplates, je sens l'odeur de l'orage qui se prépare. Les gouttes de pluie me picotent la tête, puis la nuque, et coulent le long de mon dos. J'éclabousse le bas de mon jean en courant de flaque en flaque. Ma voiture est garée trois rues plus loin, ce qui m'oblige à faire ce trajet au moins deux fois par jour : je le connais par cœur. A chaque fois que je passe dans ce boulevard, mes yeux sont comme aimantés par ce bâtiment noir à l'allure chic et sobre. Toutes les personnes qui en ressortent ont le sourire aux lèvres et les yeux qui brillent. Ce sont souvent des couples qui y passent, parfois des familles, à condition qu'elles soient peu nombreuses. Quant à moi, je n'ai jamais eu la chance de pouvoir rentrer dans cette magnifique bâtisse. Bien sûr, j'adorerais troquer ma maison contre un hôtel aux Caraïbes, mais je ne suis pas du genre à ne penser qu'à moi : le bonheur de mes proches passe avant. Je tourne le dos à l'agence de voyage, et me dépêche d'arriver à la place de parking où se trouve ma vieille Mini. Avant de démarrer, mes grands yeux noisette scrutent le rétroviseur afin de vérifier qu'aucun véhicule ne me rentre dedans. Mes cheveux bruns mouillés et indisciplinés tombent en cascade sur les discrètes épaulettes de ma veste kaki, que j'avais choisie en fonction du soi-disant soleil qu'annonçait la météo d'aujourd'hui. Mes longs doigts glacés attrapent le levier de vitesses, et je quitte progressivement les rues de Londres. Même sur l'autoroute, mes essuie-glace continuent de balayer mon pare-brise dégoulinant. Je gare ma voiture devant le numéro 13 de la rue Cliveroad, toujours aussi ennuyante et silencieuse. Je vérifie ma boite aux lettres rouillée où est écrit en petit « Lisa Sanson » et attrape une pile de magazines publicitaires que je n'aurai pas le temps de feuilleter. Mon regard se pose sur ma maison au style typiquement anglais, avec ses grandes fenêtres aux encadrements blancs elle n'a rien d'exceptionnel. En un éclair, je me retrouve à la porte d'entrée, cherche mes clés à tâtons, et me mets à l'abri. Une fois à l'intérieur, je manque de glisser à plusieurs reprises sur le carrelage blanc de mon hall d'entrée. J'essore mon pull en mailles qui ressemble plus à une serpillère qu'à autre chose, et ne prends pas la peine d'enlever mes chaussures. A ma gauche, il y a le grand escalier qui mène à l'étage : à chacun de mes pas, le bois de châtaignier émet un grincement. Mes jambes me portent jusqu'à ma chambre et je me dirige vers ma penderie pour me changer. En contournant mon lit une place, j'aperçois le reflet de mon corps dans le miroir. Je n'ai pas souvent l'occasion de m'observer ainsi, ou plutôt, je n'y pense pas. En même temps, à chaque fois que je me regarde, je vois la même personne : depuis toujours, j'ai un visage rond qui me donne l'air d'avoir 17 ans alors que j'en ai 25. Je dois sûrement être la fille la plus banale au monde, moi qui côtoie des mannequins toute l'année … Bref, « ne perds pas ton temps à te contempler » me dis-je. Ce soir, j'ai envie de m'évader, alors j'enfile mon Kway, mes grosses chaussettes, mon pantalon imperméable, mon vieux bonnet et me munie du matériel qui me permettra de photographier les cieux déchaînés. J'ouvre la fenêtre et me hisse hors de ma chambre, puis j'empoigne l'échelle qui se trouve au dessus de ma tête, escalade mon toit en évitant de prendre appui sur la gouttière à moitié cassée. Certes, je prends des risques inutiles, mais c'est le seul moment où je me sens libre et vivante. Une fois que j'ai remonté ma fermeture éclair jusqu'à mon nez, je m'installe sur les ardoises gelées, où un frisson me parcours l'échine... C'est l'endroit idéal pour immortaliser les impressionnantes zébrures qui illumineront le ciel sombre ce soir. <!-- ============= LIEN D'ACCES RAPIDE - NE PAS SUPPRIMER ============= --> <br/><hr> * [[Accueil | Retour à la page d'accueil]] <!-- ============== MISE EN CATEGORIE - NE PAS SUPPRIMER ============ --> [[Catégorie:Avatar 2015]][[Catégorie:Avatar]] [[Catégorie:GéoLittÉ]] [[Catégorie:Avatar 2015]] [[Catégorie:Portraits GéoLittÉ]]
Revenir à la page
Lisa Sanson
.
Politique de confidentialité
À propos de GeoWiki
Avertissements
Powered by MediaWiki
Designed by Paul Gu