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Jean-Louis de L'Infranc voyage
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<!-- ======================================================= --> <!-- --> <!-- CONTENU DE L'ARTICLE - ÉCRIRE CI-DESSOUS --> <!-- --> <!-- ======================================================= --> Voyage à New York Après un long et ennuyeux dîner auprès du Roi et de sa cour, Jean-Louis rejoignit sa pièce personnelle pour jouer un de ses morceaux préférés de violon, les folies d’Espagne. Ce morceau avait été composé par Monsieur Marais pour viole de gambe et basse continue, mais Jean-Louis, grand admirateur de cette musique, l'avait réécrit pour violon seul. Il aimait attaquer la première note d'une manière franche, pour que la corde vibre à son maximum, puis enlever brusquement l'archet pour laisser le son s'échapper dans toute la pièce. Il réattaquait l'accord suivant, comme pour rattraper le son, et alors comme par magie, il ressentait en lui les vibrations des notes ainsi que celles de son violon. Ce qu'il aimait dans ce morceau était les changements de tempi, de caractère ainsi que de jeu qui n'étaient jamais les mêmes. En interprétant ce morceau, il se sentait à la fois triste, heureux et en colère. Ces trois sensations, il pouvait les ressentir en même temps, et tout ceci rien qu'à cause de notes, de rythmes écrits sur un pauvre morceau de papier... Alors qu'il était au cœur de son morceau, au plus profond de ses émotions, il entendit quelqu'un frapper à la porte. «-Pourquoi faut-il toujours que l'on me dérange lorsque je joue du violon? Dit-il d'un ton énervé en ouvrant la porte. -Sir, voici une lettre arrivant directement des Pays-Bas. On me l'a confiée pour vous la remettre dans les plus brefs délais. -Je vous remercie mon brave. Je vous appellerai lorsque j'aurai écrit ma réponse.» Jean-Louis ne prit pas le peine de s’asseoir à son bureau, il déroula le parchemin et lit à travers les lignes. Il reconnut tout de suite l'écriture de son premier maître de viole, lorsqu'il partit pour les Pays-Bas à l'âge de 14 ans. Barthold Van Hasselt avait toujours était intéressé par la conquête de la Nouvelle-Amsterdam. Il était fou des richesses qui s'y trouvaient et sachant que Jean-Louis aimait beaucoup voyager et avait toujours rêve de fonder une chorale à l’étranger, il lui proposait de se joindre à lui et d'embarquer au Havre à bord du Black Sharp qui faisait une escale de trois jours du 20 au 23 octobre. Jean-Louis se remémora la date du jour, nous étions le 18 octobre. Cela lui laissait au maximum 5 jours, ce qui était suffisant pour rejoindre le Havre s'il ne s'attardait pas trop. Il fit ses bagages, essayant de n'emporter rien que l'essentiel. Il s'arrêta, regarda attentivement la pièce et sentit une dernière fois l'odeur du bois que répendaient les instruments. Il savourait ces derniers instants dans sa salle personnelle car, après tout, il ne connaissait pas le temps de son absence mais surtout, il ne savait pas ce que lui réservait ce voyage... Après avoir chargé un serviteur de prévenir le Roi de son absence, Jean-Louis monta dans la calèche, et le cocher donna aussi tôt un coup de fouet aux chevaux, qui partirent rapidement. Il regarda le château qui lui paraissait de plus en plus petit, et bientôt il ne vit plus que les éclats lumineux des dorures qui brillaient au soleil. Au bout de quatre heures, il se rendit compte que la large rivière qu'il suivait depuis quelques minutes devait être La Seine. De hauts arbres laissaient leur grand feuillage caresser l'eau et le vent qui se prenait dans leurs branches produisait un bruit agréable pour l'oreille, tout comme le chant des oiseaux qui effleuraient l'eau à la recherche de petits moustiques et autres insectes. Ce lieu donnait envie de s'y arrêter mais ce n'était pas possible, il n'était même pas midi et Jean-Louis avait encore plus de dix heures de route jusqu'au Havre. Bercé par le trot des chevaux et la merveilleuse image de la rivère qui lui restait en tête, il s'endormit. Après une longue journée de voyage, la calèche s'arrêta. Jean-Louis descendit et dit au cocher qu'il allait passer la nuit dans l'auberge d'à côté et qu'il reprendrait la route à huit du matin précisément. Il n'était pas question de perdre du temps inutilement. Le lendemain matin, il repartit sur la route, il ne devait plus lui rester beaucoup de temps. Pendant le voyage il essayait de s'imaginer la Nouvelle-Amsterdam, cette ville encore en construction, peuplée principalement de Hollandais. Il la voyait avec des bâtiments en pierre, plutot serrés et tout autour, la rivière qui était à la fois de l'eau douce et à la fois l'océan, sur laquelle voguait de nombreux navires chargés de cargaisons... Perdu dans ses pensées, il entendit les chevaux ralentir et regarda par la fenêtre. Enfin, il était arrivé au Havre. Juste devant lui était amaré le Black Sharp. Il était plus petit que ce qu'imaginait Jean-Louis, mais enfin ce n'était pas le navire qui comptait. A peine eu t-il mis un pied sur le quai que son ami Barthold accourut pour le saluer. Il lui demanda si son voyage s'était passé comme prévu et s'il n'était pas trop fatigué. “Fatiguant, ça oui mon cher! Ces chevaux et ces routes sont aussi inconfortables que les paillasses des paysans, lui répondit Jean-Louis. Ils embarquèrent et Barthold lui fit visiter le navire ainsi que sa cabine. Le bâteau était fait de petites cabines vers l'avant et d'une grande cale au milieu où étaient entassés les nombreux esclaves déjà abattus par le peu de voyage qu'ils venaient de parcourrir. Pendant les quatre jours avant le voyage, Jean-Louis était résté dans la cathédrale. En effet, lorsqu'il y rentra un matin, son regard se posa directement sur l'orgue majestueux. Ses 37 jeux différents, étaient pareils aux piliers qui soutenaient la cathédrale, son bois clair illuminait l'édifice et les blasons qui y étaient gravés racontaient l'histoire de cet orgue encore récent. Sur l'un des blasons était représenté le Cardinal Richelieu, grand ami du Roi, qui en effet, étant maire du Havre pendant un temps, avait financé la construction de cet instrument exeptionnel. Derière lui était disposé trois claviers de chacun 56 touches différentes ainsi que seize pédales. Jean-Louis partit immédiatement à la recherche du titulaire, Monsieur Colombel pour lui demander l'autorisation d'y jouer pendant quatre jours. En voyant cet homme admiratif de la musique mais plus particulièrement de cet orgue, il accepta sa demande et c'est ainsi que Jean-Louis passa son séjour, non pas à visiter Le Havre, mais à exploiter ses capacités avec un instrument nouveau. Le matin du vingt-troisième jour d'octobre l'agitation était plus que présente. Tous les marins étaient aux amares ou dans les mâts, prèts à larger les voiles. Jean-Louis, réveillé par le bruit infernal des aussières qui cognaient contre la coque, décida d'aller sur le pont pour sentir une dernière fois la douce odeur de la terre. Mais à peine eu t-il mis un pied dehors qu'une odeur nauséabonde lui rentra dans les narines. Les pêcheurs venaient juste de rentrer de quatre jours de mer et certains poissons ne s'étaient pas conservés comme prévu... Il partit alors vers l'étrave pour admirer le large océan qui s'ouvrait devant lui. En voyant tout cet espace face à lui et en se rappelant de la ville du Havre, remplie de marchands, de boutiques qui étaient maintenant derière lui, Jean-Louis fut pris d'un sentiment d'appréhention qui lui provoqua une peur soudaine. Il se demandait si pour une fois, il avait fait le bon choix... L'idée de perdre sa place auprès du Roi, de se faire remplacer par un maître incompétent, de voguer vers l'inconnu, lui faisait réfléchir depuis quelques jours. Enfin, à présent il était trop tard pour faire demi-tour. Perdu dans ses pensées, il sursauta en sentant quelqu'un lui tapoter l'épaule: “Alors cher ami, vous imaginez déjà la majestueuse Nouvelle-Amsterdam?, le questionna Barthold. -Non, pas tout à fait, je me demandais plutôt la durée du voyage jusqu'à cette nouvelle terre. -Ne vous en faites pas, dans trois mois tout au plus vous verez déjà le toit et les fumées des premières chaumières!” Trois mois? C'était bien plus que ce qu'il imaginait. Sans compter tous les imprévus qui pouvaient les ralentir... Cette courte conversation n'avait fait que confirmer ses premiers sentiments. A présent, il associait chaque vague aux nombreux jours de voyage, chaque brise comme un nouvel imprévu. Tout lui paraissait noir, sombre, il se sentait pris dans un piège, regrettant ses actes. Il avait peur. Mais à présent, c'était trop tard... Nous étions maintenant le quatre janvier mille six cent cinquante- quatre. Pendant ses deux longs mois, Jean-Louis s'était fait une raison et s'était habitué aux roulements de la caravelle, à la vie en communauté, au manque de place, d'hygiène et de confort mais surtout à l'absence de sa douce musique. Bien sur, certains jours, quand la mer le permettait, il prenait son violon et jouait quelques aires qui lui restaient en mémoire. Il avait appris à faire quelques noeuds marins et même à barrer dans des conditions convenables le navire, mais surtout, il connaissait à présent le nombreux vocabulaire qu'employaient les marins. En effet, durant son voyage, Jean-Louis avait beaucoup discuté et échangé avec l'équipage. Un soir, alors qu'ils avaient débarqué sur une des îles Canaries pour recharger le navire, Jean-Louis prit place autour du grand feu sur la plage pour faire plus ample connaissance avec les marins. Ils se plaignaient des mauvaises conditions de travail, du manque de nourriture et d'eau douce... Mais après s'être plaints pendant quelques quarts d'heure, l'un d'eux sorti un instrument ressemblant fortement à une guitare mais avec seulement trois cordes, et commença à jouer un air, qui manifestement était connu des marins, car ils se mirent tous à chanter. Jean-Louis les écouta et quand vint la fin du morceau, il les applaudit, car il trouvait que pour un travail d'amateur, ce n'était pas si mal. Il avait toujours gardé une image négative de la musique populaire, jouée sans partition et qui se léguait de famille en famille et de marin en marin. A présent, il voyait cette musique différemment, au moins ce voyage lui avait permis de changer certains de ses avis. Curieux du parcours musical de ce marin,il commença la conversation: “Cet instrument que vous avez là, ce n'est pas une vraie guitare, n'est ce pas? -Ah ça, pour sûr que ce n'est pas une vraie guitare, elle me vient de mon père, lui même musicien. Je ne sais d'ailleurs même pas exactement l'âge qu'elle a. -C'est donc votre père qui vous a appris tous ces chants de marin? -Et oui, je me rappelle bien des soirées passées à ses côtés et a chanté jusqu'au matin...'' En disant cette phrase, Jean-Louis se rapppela lui aussi des cours de violon passés avec son père, ce n'était pas toujours une partie de plaisir, la plupart du temps il passait des heures enfermé, à refaire et refaire ses exercices théoriques... Son père était comme lui, une personne très exigeante... Le lendemain du quatre janvier, un marin cria: ''Terre en vue, terre en vue'', cette phrase que chacun espérait entendre depuis de longs mois passés à bord. Enfin, on apercevait une longue bande de terre plate. Plus la caravelle avançait, plus l'on distinguait les maisons de bois, les petits quais où se trouvait déja un navire qui venait de débarquer. On voyait à présent des marchands, des esclaves transporter du bois pour les nouvelles chaumières. Jean-Louis huma l'air. Une nouvelle odeur, celle des arbres, encore inconnus pour lui, tous ces bruits nouveaux, auquels il associait ce que voyait ses yeux. Son regard fut d'abord attiré par le clocher de l'église, le point culminant de cette récente ville. A côté de l'église se trouvait un moulin presque aussi haut que le clocher, et tout autour, de petites maisons de bois et de chaumes d'où sortait des fumées et des odeurs de feu de cheminée. Il distinguait maintenant les quelques personnes qui se promenaient ou qui passaient le long du quai, ainsi que les chevaux qui tiraient les calèches sur les routes en pavés. Le navire accosta, enfin il était arrivé après trois longs mois de navigation. <!-- ============= LIEN D'ACCES RAPIDE - NE PAS SUPPRIMER ============= --> <br/><hr> * [[Accueil | Retour à la page d'accueil]] <!-- ============== MISE EN CATEGORIE - NE PAS SUPPRIMER ============ --> [[Catégorie:GeoWiki/Articles]][[Catégorie:Récit de voyage]][[Catégorie:Récit de voyage 2015]][[Catégorie:GéoLittÉ]]
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