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Jean-Louis de L'Infranc
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<!-- ======================================================= --> <!-- --> <!-- CONTENU DE L'ARTICLE - ÉCRIRE CI-DESSOUS --> <!-- --> <!-- ======================================================= --> Comme chaque matin, on entendait depuis la petite salle de musique la voix terrifiante du professeur de violon: «Non, non et non, recommencez! Si Monsieur Marais savait la façon dont vous jouez ses chefs-d’œuvres, il ne prendrait plus la peine d'en écrire de nouveaux! Pour exceller dans la musique, il faut avoir une envie, un amour, un désir mais il faut surtout un courage développé pour pouvoir supporter toutes les difficultés ainsi que les rudes épreuves que nous contraint la musique. Il y a ceux qui essai de produire des sons, un peu comme vous, et ceux qui jouent de la musique, plus comme moi. Pour être bon musicien, il ne suffit pas de frotter les cordes d'un violon et de lire une partition, il faut ressentir le plaisir de sa musique au plus profond de soi car ce qui ne part pas du cœur ne peut pas aller au cœur.» Ces phrases Jean-Louis les criaient à tous ses élèves. Les pauvres, terrifiés, n’osaient rien dire contre cet homme, ce génie musical, sévère et intransigeant. Le seul d'entre eux qui ne subissait pas ses colères soudaines, était le Roi, bien évidemment. D’ailleurs, son comportement envers le souverain illustrait bien son second défaut, celui de l'hypocrisie. Il fallait se mettre à sa place, rentrer à la cour n'avait pas été facile. Ce fut un matin de printemps, Monsieur de la Pleignière, traversiste renommé, l'entendit jouer un air de violon comme il en avait l'habitude. Son coup d'archet était si fluide, sa sonorité si pure et son interprétation semblable à celle d'un maître qu'il n’hésita pas à lui demander de jouer lors du grand bal d'été. Jean-Louis acceptât sans la moindre hésitation. Lors du bal, le Roi fut si enchanté qu'il décida de le nommer premier violon de la cour. Et à présent il était là, dans sa salle personnelle à donner des cours de musique à des élèves incapables. Du moins c'est ce qu'il pensait. Cela faisait une heure qu'il tentait d'expliquer l'ornementation à la Française à Alexandre, le fils du maître d’escrime. Il ne comprenait toujours pas et Jean Louis s'énervait de plus en plus en tapant du pied sur le parquet grinçant et en gesticulant avec son violon. Du haut de son marche pieds, le seul moyen pour distinguer la partition posée sur le pupitre de bois, il pouvait enfin voir le haut du meuble doré sur lequel était posé différents métronomes de son invention ainsi que l'horloge de son père dont la dorure brillait comme le soleil et dont le bois noir abîmé reflétait son ancienneté. A gauche de ce meuble se trouvait sa viole, ramenée des Pays Bas Espagnol lors de son premier voyage. En effet Jean-Louis de L'Infranc était partit seul à Louvain, âgé de quatorze ans tout juste, pour rencontrer l'un des plus grands maître de la viole et du violon. Cet homme, passionné des pays étrangers et des voyages, lui avait apprit le ''bon goût'' et lui avait confectionné une viole de gambe. Elle était faite de palissandre dont la couche fine de vernis donnait sa couleur semblable à celle du feu. Jean-Louis avait toujours autant de plaisir à la caresser du bout des doigts, pour sentir son doux bois toujours aussi lisse. Ses ouïs extérieures laissaient sortir une mélodie incomparable à aucune autre. Son manche était gravé de motifs celtes, ou reposait de fines frettes conçues de boyaux de moutons, tout comme les cordes aux sonorités multiples. Ses chevilles fragiles étaient elles aussi sculptées mais cette fois-ci de motifs plus fins et plus petits, rappelant la délicatesse de l'accordage. Mais la partie la plus remarquable était cette tête qui ornait le bout du manche. C'était une tête de femme mythique, ces cheveux si longs se confondaient au cheviller et ses yeux, au regard si profond, donnaient son impression de réalité. Jean-Louis avait enfin trouvé une viole à sa hauteur. Onze ans plus tard elle gardait son parfum de bois travaillé et elle était toujours aussi parfaite. Elle était maintenant exposée à côté de l'épinette et du clavecin éclairés par la petite fenêtre d'en face d’où Jean-Louis regardait les feuilles tomber annonçant le début d'une dure et longue période. Il ne cessait de penser aux autres familles, qui contrairement à lui voyaient arriver la famine. «Maître, cela vous convient-il mieux?» Jean-Louis paraissait absorbé par de profondes pensées sans plus se préoccuper de l'élève médiocre qui restait le regarder. Sans doute qu'Alexandre devait être impressionné non pas par la taille du musicien mais par son long visage abîmé d'une cicatrice qu'il essayait de cacher à l'aide d'une poudre blanche très épaisse. Après tout, ce n'était que le résultat de son caractère... Jean-Louis gardait toujours cette même perruque. Son épaisseur lui donnait plus d'importance tout comme ses souliers de rubans rouges qui grâce au petit talon lui faisait gagner quelques centimètres. Il portait des bas blancs de soie presque cachés entièrement par son rhingrave lui aussi rouge mais orné de dentelle fine. Sa grande veste, un pourpoint fait de fil doré, rappelait sa richesse. Des boutons argentés cousus avec minutie contrastaient avec le noir délavé, devenu d'ailleurs bleu-marine. Sous cette veste, son pantalon bouffant à rayures jaunes et noires cachait son poids plutôt faible. Son style vestimentaire n'avait jamais était très recherché, il aimait la simplicité. «Non, cela ne me convient toujours pas. Mais à quoi bon essayer de vous apprendre puisque vous n'en avez pas les capacités! Cela ne dépend plus de l'enseignement du maître.» Jean-Louis reprenant ses colères, salua l'élève et partit rejoindre l'orchestre de chambre pour répéter avant le déjeuner du Roi Soleil. <!-- ============= LIEN D'ACCES RAPIDE - NE PAS SUPPRIMER ============= --> <br/><hr> * [[Accueil | Retour à la page d'accueil]] <!-- ============== MISE EN CATEGORIE - NE PAS SUPPRIMER ============ --> [[Catégorie:GeoWiki/Articles]][[Catégorie:Avatar]][[Catégorie:Avatar 2015]] [[Catégorie:Portraits GéoLittÉ]] [[Catégorie:On a aimé]]
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