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Ethan Careless voyage
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<!-- ======================================================= --> <!-- --> <!-- CONTENU DE L'ARTICLE - ÉCRIRE CI-DESSOUS --> <!-- --> <!-- ======================================================= --> Lundi matin, Ethan se réveilla en sursaut, son réveil n'avait pas sonné. Il s'habilla, se lava, et n'eut même pas de temps de manger. Il prit son porte-monaie qu'il avait récupéré la veille (après l'avoir encore perdu), et se précipita dehors. Il courut jusqu'à son arrêt de bus à environ 30 mètres de son appartement, mais quand il arriva à l'arrêt, le bus venait de partir. A ce moment là, quelque chose changea à l'intérieur d'Ethan, juste cette petite erreur le fit devenir tout rouge et rempli de haine. Depuis des années, toutes ces petites erreurs s'empilaient sur l'esprit d'Ethan, mais maintenant, il n'en pouvait plus, il ne pouvait plus vivre dans ces états. Il courut vers le parking de son appartement et vit sa voiture qu'il n'avait pas utilisé depuis des années. Après avoir retrouvé ses clefs, il entra dans la voiture. Il fallut trois ou quatre essais pour démarrer le vieux fossile. C'était une Chevrolet Impala noire de la quatrième génération, un ancêtre des belles voitures d'aujourd'hui. C'était la voiture de son père, qui appartenait originalement à son grand père dans les années 70. Elle était vieille et rayée, les sièges étaient en vinyle, et le bruit du moteur était comme celui d'un lion qui venait d'attraper sa proie. Ethan avait décidé qu'il voulait partir loin d'ici, qu'il voulait tout recommencer. Il commençait à conduire vers l'aéroport, il vérifia qu'il avait bien son porte-monnaie et son passport avec lui. Arrivé à l'Aéroport International Ottawa Macdonald, Ethan se rendit compte qu'il n'avait pas de valises, et qu'il n'avait appelé personne pour s'occuper de son chien. Il appela son voisin avec son téléphone portable en lui indiquant qu'il y avait une clef de rechange sous le paillasson d'entrée, et qu'il allait le payer pour s'occuper de son chien jusqu'à nouvel ordre. Il entra dans l'aéroport, il y avait une masse de personnes qui marchaient dans toutes les directions, c'étaient des inconnus, des nouveaux visages, c'était frais, c'était nouveau, Ethan ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Il alla voir le tableau qui indiquait les prochains vols. Le dernier vol de Ottawa à New York avait déjà débarqué quelques heures auparavant, ça lui aurait coûté $317. New York, la ville où les rêves se réalisent, le Big Apple, la ville qui ne dort jamais, la capitale de la planète, le centre le l'univers ! Ethan adorait cette idée, New York, il voulait aller à New York, il voulait y être immédiatement, tout de suite, il ne pouvait plus attendre. A cette idée, Ethan eut un frisson dans le dos. Le prochain vol pour New York était mardi. C'était trop long à attendre, Ethan constata qu'il allait devoir y aller par lui-même, en voiture. Il redémarra le véhicule et commença à suivre les panneaux vers Selton où se trouvait la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Cela faisait environ une heure et quart qu'Ethan conduisait, il venait de passer par Brockville. Il se retrouva sur une longue route qui menait directement à Selton. La route était déserte, il n'y avait absolument pas d'autres voitures. Il décida de profiter de sa solitude pour se permettre quelques excès de vitesse.. Puis il décida d'aller encore plus vite, encore plus vite, et encore plus vite. Ethan pouvait sentir l'adrénaline à travers son corps. Il baissa toutes les fenêtres et augmenta le volume de la radio qui jouait sa chanson préféré. Il était heureux. Il était libre. Il cria de joie et chanta avec la radio. C'était le seul homme au monde. Il pouvait faire ce qu'il voulait et personne ne pouvait l'arrêter. Le soleil brillait, le vent soufflait dans ses cheveux. Pendant un instant, il oublia tout ses problèmes, tout ses soucis, c'était un instant parfait, c'était la première fois de sa vie qu'il se sentit vivant. La route était entourée de sapins gigantesques. De temps en temps, il pouvait voir le Lac Ontario entre les arbres à gauche. Il y avait des montagnes, des oiseaux, typiques du Canada. Une demi-heure plus tard, il était arrivé à Selton, et il devait traverser un pont appelé le Thousand Islands Bridge, le pont des milles îles. Et, effectivement, la vue du pont était la plus belle chose qu'Ethan eût vue de sa vie. Sous le pont il y avait le Lac Ontario, mais il y avait aussi des centaines d'îles minuscules. L'eau tranquille du lac était magnifique, c'était comme un miroir, on aurait cru qu' il y avait un deuxième pont dans l'eau. C'était paradisiaque, Ethan était ému, pourquoi n'avait-il jamais venu ici avant ? Il n'avait jamais su qu'il vivait à deux heures du paradis. Après le pont, Ethan avait tout de suite remarqué qu'il y avait un trentaine de voitures au bout de la route. C'est à ce moment là qu'il sut qu'il était presque à la frontière. Il se mit derrière une une des voitures. Cela faisait des années qu'Ethan n'avait pas été dans des bouchons. Il attendit une vingtaine de minutes avant que ce soit à son tour de présenter ses documents auprès de l'agence des services frontaliers du Canada où il devait présenter son passeport et son permis de conduire. Tout s'était bien passé, il ne pensait pas que ça allait être aussi simple. Ça y est, il avait enfin quitté son pays. Il était aussi excité que nerveux. Il venait de se rendre compte de ce qu'il venait de faire. Il se sentit perdu, malade, dans un autre monde, il n'a jamais été aussi loin de chez lui. Mais il était trop tard pour retourner chez lui, il devait continuer. Pour se motiver, il se dit que ce soir il allait dormir dans un beau motel américain. Cependant, il continua à conduire. Il était maintenant sur la Route 81 vers Watertown. Une demi-heure plus tard, il était arrivé à la première petite ville depuis son arrivée aux Etats-Unis, Watertown. Il remarqua tout de suite la différence entre les villes canadiennes et les villes americaines. Il y avait une différence d'atmosphère, une différence d'air. Cette ville était comme une petite ville dans les films américains, de chaque côté des rues il y avait de minuscules maisons en bois, blanches, avec de beaux jardins entourés de clôtures blanches, les grosses voitures colorées, le shérif qui faisait des aller-retours dans la ville,... À vrai dire, il aurait voulu rester dans cette petite ville paisible, mais il continua sa route. Ethan passa un peu plus d'une heure à conduire à travers les ville des Etats-Unis tels que Sandy Creek, Brewerton, l'immense ville de Syracuse, Corbettsville,... et, le moment était arrivé : Ethan était garé juste devant la frontière de l'Etat de New York. Il vit un gros panneau vert où il y avait inscrit « Welcome to New York, The Empire State ». Ethan en avait les larmes aux yeux, c'était un rêve, il faisait l'impossible, il avait hâte de tout raconter aux gens d'Ottawa, qu'est-ce qu'ils allaient être jaloux ! Il passa devant le panneau, Il était dans l'Etat de New York. Il dut s'arrêter pour remettre de l'essence dans sa voiture, $60 de perdu, mais il continua aussitôt son chemin. Il conduisit encore trois heures quand il eut un sursaut, son portable sonnait. Son portable était sur le siège d'à coté, il le prit et décrocha, « Allo ? -Ethan ? C'est Rick, ton patron. » Ethan resta un moment sans parler. Même dans un autre pays, ces problèmes ne l'avait pas lâché, ils l'avaient suivi jusqu'aux Etats-Unis. Au fond de lui, Ethan savait qu'il n'allait jamais réussir à échapper à ses problèmes, qu'ils allaient toujours être juste derrière lui, qu'ils étaient son ombre, et tout le monde sait qu'on ne peut pas échapper à notre ombre. « Ethan ? Vous êtes là ? -Euh, oui monsieur. -Bien, je voulais juste vous prévenir que si vous n'êtes pas ici en moins de dix minutes, vous serez viré. Je vous ai prévenu des milliers de fois, vous êtes toujours absent ou en retard. Maintenant j'en ai ras le bol... Ah ! Il vous reste neuf minutes. -Euh, neuf minutes... et bien, vous savez quoi ? Vous ne pouvez pas me virer, parce que je démissionne ! -Ethan !- » Ethan lui raccrocha au nez. Il tremblait. Venait-il de faire la plus grosse erreur de sa vie ? De toute façon c'était trop tard. Il balança son portable à l'arrière de la voiture et continua de conduire pendant deux heures. Il était arrivé à New Jersey, il avait des fourmis dans les pieds, il était à quelques minutes de New York City. Il y avait beaucoup de bouchons, il était arrivé juste devant le Holland Tunnel, le tunnel qui passait de New Jersey à New York sous l'eau. Il paya $14 pour passer dans ce tunnel obscur. Mais que c'était un beau ! Il se croyait de nouveau dans un film. Il sortit du tunnel, c'était sa première vue sur New York, il vit un énorme bâtiment marron recouvert totalement de fenêtres, on aurait dit un miroir. Devant le bâtiment il y avait un drapeau américain. Il prit la première route à droite et regarda le ciel par sa fenêtre, mais les bâtiments autours de lui étaient tellement immenses qu'ils recouvraientt la moitié du ciel, c'était oppressant, il se sentait minuscule, comme une fourmi, sans force, sans pouvoir. Il se gara dans un parking au 6eme Avenue Canal sur le West Broadway, devant une pizzeria. Les escaliers sur les cotés des bâtiments ressemblaient à ceux de West Side Story, les taxis étaient tous identiques et jaunes, les passages piéton étaient grands comme des routes et des centaines de personnes le traversaient en même temps. Il y avait des panneaux pour Little Italy, pour Chinatown, pour Ground Zero, et, le préféré d'Ethan : La Statue de la Liberté. New York était exactement comme il l'avait imaginé, pleine de couleurs et de vie. Il alla à pied jusqu'au Hudson River. Sur sa route il apperçut trois types de personnes : il y avait les personnes qui étaient pressés, sur leurs téléphones, avec des écouteurs, qui ne faisaient pas attention au monde autour d'eux et ne regardaient pas les autres dans des yeux. Ensuite il y avait les touristes qui regardaient tous le ciel et les batiments, tellement préocupés par la beauté de la ville qu'ils ne s'appercevaient pas quand quelqu'un volait leurs porte-monaie, ils prennaient absolument tout en photo. Puis il y avait ceux qui approchaient ces touristes pour demander de l'argent, pour essayer de vendre quelque chose, ou pour essayer de voler quelque chose, ces personnes là faisaient peur, très extravertis, mais menacents. Ethan remarqua quelqu'un entrain de dormir parterre sur le New York Times, le journal était tellement épais que cette personne l'utilisait comme un coussin. Il continua un peu plus loin et vit une petite vue très sombre où il y avait une bande de personnes d'environ son age, une de ces personnes regardait Ethan, mais son regard etait vide, comme s'il ne le voyait pas, puis Ethan apperçut une seringue dans le bras de cette personne et se precipita de partir. Effectivement, la ville n'était pas si parfaite qu'il ne le pensait, ça faisait très peur. Il ne pouvait que entendre les sirènes de policiers, le klaxon des voitures et le bruit de centaines de personnes qui parlent et marchent et rigolent et crient, c'était beaucoup plus bruyant qu'au Canada. Il arriva enfin au Hudson River. On pouvait voir, au loin, la petite Statue de la Liberté à coté d'Ellis Island. La Statue de la Liberté ! Elle faisait à peu près la même taille que les gratte-ciels autour d'elle. Ce matin, Ethan était chez lui, il se préparait pour aller au travail dans sa vieille ville d'Ottawa, et maintenant il était ici, en train de regarder La belle Statue de la Liberté dans le soleil et le vent froids. De nouveaux visages à découvrir, de nouvelles odeurs, une nouvelle culture, un nouveau début, une nouvelle vie. <!-- ============= LIEN D'ACCES RAPIDE - NE PAS SUPPRIMER ============= --> <br/><hr> * [[Accueil | Retour à la page d'accueil]] <!-- ============== MISE EN CATEGORIE - NE PAS SUPPRIMER ============ --> [[Catégorie:GeoWiki/Articles]] [[Catégorie:Récit de voyage]] [[Catégorie:Récit de voyage 2015]] [[Catégorie:GéoLittÉ]]
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