Amalia Martineau

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==<center>Amalia Martineau</center>==
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==<center><big>'''Amalia Martineau'''</big></center>==
  
 
A peine passé la porte de l’atelier, on entendait les machines à coudre, les étoffes qui se froissaient et de la musique « pop » en fond sonore. Une femme, habillée d'une jupe cintrée et d'un chemisier blanc en soie, s’affairait devant un tas de tissus, tous différents les uns des autres. Des pièces fleuries trônaient sur le dessus de la pile tandis que d'autres en velours rouge et taffetas beige soyeux étaient comme pris au piège dans cet enchevêtrement de textiles. La styliste était munie d'une paire d'escarpins prunes vernis. Tout en fredonnant un air de Pharell Williams, elle traçait le patron d'un top en coton bleu marine, très souple et doux au toucher. On pouvait percevoir un soupçon de melon et de grenade dans l'air. Peut-être était-ce son parfum à elle. Sûrement d'ailleurs. Ses longs cheveux blonds étaient ramenés en chignon sur le haut de la tête à l'aide d'un stylo à bille. Quelques mèches bouclées s'en étaient échappées et encadraient son fin visage, un léger maquillage soulignait ses grands yeux ronds.  
 
A peine passé la porte de l’atelier, on entendait les machines à coudre, les étoffes qui se froissaient et de la musique « pop » en fond sonore. Une femme, habillée d'une jupe cintrée et d'un chemisier blanc en soie, s’affairait devant un tas de tissus, tous différents les uns des autres. Des pièces fleuries trônaient sur le dessus de la pile tandis que d'autres en velours rouge et taffetas beige soyeux étaient comme pris au piège dans cet enchevêtrement de textiles. La styliste était munie d'une paire d'escarpins prunes vernis. Tout en fredonnant un air de Pharell Williams, elle traçait le patron d'un top en coton bleu marine, très souple et doux au toucher. On pouvait percevoir un soupçon de melon et de grenade dans l'air. Peut-être était-ce son parfum à elle. Sûrement d'ailleurs. Ses longs cheveux blonds étaient ramenés en chignon sur le haut de la tête à l'aide d'un stylo à bille. Quelques mèches bouclées s'en étaient échappées et encadraient son fin visage, un léger maquillage soulignait ses grands yeux ronds.  
  
Une sonnerie de téléphone portable retentit. Elle regarda l'écran de celui-ci, réfléchit un instant et finalement prit son sac à main et sortit de l'atelier. Dehors, de timides rayons de soleil peinaient à se frayer un passage à travers les nombreux nuages blancs qui recouvraient tout Paris. Une forte luminosité surprit pourtant la jeune femme qui fut éblouie quelques secondes. Elle tourna à gauche et regarda la boulangerie d'en face aux couleurs de l'automne, orange et marron, qui ne désemplissait jamais. Une odeur de pain frais s'en échappait continuellement. Elle pouvait presque ressentir la croûte du pain craquer sous ses dents et la mie fondre sur sa langue. Elle fit quelques pas puis entra dans un appartement quelques mètres plus loin. C'était le n° 5 rue du Génie. Arrivée chez elle, elle posa son sac sur un petit meuble d'entrée. Bien que le temps ne fût pas clément, l'appartement était lumineux. Il était situé dans une ruelle du Quartier de Nation, un calme paisible régnait dans la pièce. Il fut néanmoins de courte durée. Pour combler ce silence trop pesant pour elle, Amalia alluma une vieille chaîne hifi qui contrastait avec la décoration qui l'entourait, plutôt moderne. Elle se dirigea vers un large couloir menant aux chambres et entra dans l'une d'elles. C'était une très grande pièce d'une trentaine de mètres carrés environs. Un imposant lit à baldaquin était rivé contre un mur gris souris. Deux grandes fenêtres laissaient passer la lumière du jour, et en face d'elles, une considérable toile représentant une carte du monde était fixée contre un mur blanc. De petites punaises étaient accrochées sur de nombreuses grandes villes. Ce n'était pas les villes que la styliste avait déjà visitée, mais bien celles qu'elle voudrait se rendre prochainement. Son envie de découvrir le monde lui pesait depuis une dizaine d'années maintenant. Mais beaucoup de choses étaient venus se mettre en travers de sa route et elle n'avait pas pu mener ses projets à bien. Désormais qu'elle avait un travail stable, et donc un revenu certain, elle s'en irait, s'en était sûr.  
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Une sonnerie de téléphone portable retentit. Elle regarda l'écran de celui-ci, réfléchit un instant et finalement prit son sac à main et sortit de l'atelier. Dehors, de timides rayons de soleil peinaient à se frayer un passage à travers les nombreux nuages blancs qui recouvraient tout Paris. Une forte luminosité surprit pourtant la jeune femme qui fut éblouie quelques secondes.  
  
Amalia entra dans un dressing qu'elle avait elle-même aménagé. Des vêtements de toutes sortes étaient soigneusement empilés, ou alors accrochés à un cintre en aluminium. Elle s'empara d'une petite robe noire évasée ainsi que d'une paire de Louboutins à talons. C'était son indispensable à elle. Les talons. Étant de petite taille, la jeune femme ne s'en séparait jamais, tout comme sa mère. Bien que de son côté paternel, ils étaient plutôt de grande taille, ce n'était pas le cas côté maternelle. Elle se sentait plus proche de sa grand-mère maternelle qui lui avait appris tant de choses depuis son plus jeune âge. Comme ce jour où elle a réalisé sa première robe grâce aux conseils avisés de « mamie ». Amalia se souvint d'avoir alors ressentit une telle fierté l'envahir. Cette petite robe à carreaux vichy en coton, elle l'avait tant chérie lors de son enfance. Aujourd'hui, elle reposait sur un mannequin en fer forgé dans un coin du dressing. Cette robe avait trouvé sa place dans cette pièce pleine de vêtements, tout comme sa propriétaire avait trouvé sa place dans ce monde.
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Elle tourna à gauche et regarda la boulangerie d'en face aux couleurs de l'automne, orange et marron, qui ne désemplissait jamais. Une odeur de pain frais s'en échappait continuellement. Elle pouvait presque ressentir la croûte du pain craquer sous ses dents et la mie fondre sur sa langue.
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Elle fit quelques pas puis entra dans un appartement quelques mètres plus loin. C'était le n° 5 rue du Génie.
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Arrivée chez elle, elle posa son sac sur un petit meuble d'entrée. Bien que le temps ne fût pas clément, l'appartement était lumineux. Il était situé dans une ruelle du Quartier de Nation, un calme paisible régnait dans la pièce. Il fut néanmoins de courte durée. Pour combler ce silence trop pesant pour elle, Amalia alluma une vieille chaîne hifi qui contrastait avec la décoration qui l'entourait, plutôt moderne. Elle se dirigea vers un large couloir menant aux chambres et entra dans l'une d'elles.
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C'était une très grande pièce d'une trentaine de mètres carrés environs. Un imposant lit à baldaquin était rivé contre un mur gris souris. Deux grandes fenêtres laissaient passer la lumière du jour, et en face d'elles, une considérable toile représentant une carte du monde était fixée contre un mur blanc. De petites punaises étaient accrochées sur de nombreuses grandes villes. Ce n'était pas les villes que la styliste avait déjà visitée, mais bien celles qu'elle voudrait se rendre prochainement. Son envie de découvrir le monde lui pesait depuis une dizaine d'années maintenant. Mais beaucoup de choses étaient venus se mettre en travers de sa route et elle n'avait pas pu mener ses projets à bien. Désormais qu'elle avait un travail stable, et donc un revenu certain, elle s'en irait, s'en était sûr.
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Amalia entra dans un dressing qu'elle avait elle-même aménagé. Des vêtements de toutes sortes étaient soigneusement empilés, ou alors accrochés à un cintre en aluminium. Elle s'empara d'une petite robe noire évasée ainsi que d'une paire de Louboutins à talons. C'était son indispensable à elle. Les talons. Étant de petite taille, la jeune femme ne s'en séparait jamais, tout comme sa mère. Bien que de son côté paternel, ils étaient plutôt de grande taille, ce n'était pas le cas côté maternelle.  
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Elle se sentait plus proche de sa grand-mère maternelle qui lui avait appris tant de choses depuis son plus jeune âge. Comme ce jour où elle a réalisé sa première robe grâce aux conseils avisés de « mamie ». Amalia se souvint d'avoir alors ressentit une telle fierté l'envahir. Cette petite robe à carreaux vichy en coton, elle l'avait tant chérie lors de son enfance. Aujourd'hui, elle reposait sur un mannequin en fer forgé dans un coin du dressing. Cette robe avait trouvé sa place dans cette pièce pleine de vêtements, tout comme sa propriétaire avait trouvé sa place dans ce monde.
  
  
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