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Abdou se rendit en taxi jusqu’à  l’aéroport de Dakar.
Il était 18h, le soleil commençait à se coucher et dans la voiture, la chaleur était étouffante. Le chauffeur alluma la radio, on entendit un journaliste qui confirma la rumeur selon laquelle le virus Ebola était au Sénégal. 
Toute personne ayant des symptômes s’approchant de ceux du virus sera mise en quarantaine.
Au bout de trois heures interminables, il arriva au centre de Dakar, la circulation était très dense, les piétons traversaient n’importe où ; les voitures étaient dans un état pitoyable, des marchands ambulants zigzaguaient entre les voitures au péril de leur vie pour vendre des lunettes de soleil, des oranges, des cartes téléphoniques… 
Abdou était perdu dans cet endroit où le bruit était omniprésent, cette ambiance le perturbait car, il était plus habitué à entendre le chant mélodieux des oiseaux qui naissent en Casamance.
Après une demi-heure dans les embouteillages du centre de la capitale sénégalaise, le chauffeur le déposa à l’aéroport.
Des centaines de personnes attendaient dehors derrière des barrières, l’arrivée d’un proche. 
Quand Abdou entra, il y avait une longue file de personnes qui attendaient.
Au début, il ne comprit pas pourquoi c’était si long. Puis il vit des hommes et des femmes équipés de masques, de gants, et surtout d’un thermomètre frontal. 
Il s’agissait de mesures de précaution contre le virus Ebola. 
Ceux qui avaient une température trop importante étaient emmenés dans un endroit que personne ne connaissait, en complet isolement.
Arriva le tour d’Abdou. Un homme lui demanda de s’approcher et lui mit la machine au niveau du front tandis qu’il retenait son souffle : il passa sans problème.
Abdou chercha ensuite la salle d’embarquement, il trouva un panneau sur lequel était écrit : « PARIS : Aéroport Orly, embarquement Salle E4, dans 1h ».
Il se dirigea alors en direction de cette salle où il y avait beaucoup de monde qui attendait pour rejoindre Paris.
Il devait embarquer à 1h et décoller trente-cinq minutes plus tard
Pour passer le temps, Abdou regardait le va et vient des avions sur la piste, par la vitre: il n’avait jamais pris l’avion et il en avait peur. 
Quand l’heure fut venu de monter dans l’avion, Abdou ne se sentait pas bien, il s’assit à sa place et un jeune homme, grand, brun, à lunettes arriva près de lui, rangea ses bagages et s’installa à son tour. 
Plus l’heure du décollage approchait, plus Abdou avait la nausée.
L’avion commença à rouler et voyant qu’Abdou ne se sentait pas bien, son voisin le rassura. 

Les deux hommes commencèrent à parler. 
« -Moi c’est Thomas, dit le jeune homme.
-Enchanté, Abdou !
-D’accord, pourquoi prenez- vous l’avion si vous en avait peur ?
-En vérité, c’est la première fois que je prends l’avion. Je dois me rendre aux États-Unis pour une affaire importante qui concerne le Sénégal. Et vous où allez-vous ? 
-Moi j’habite à Paris, et je souhaite être médecin sans frontière, c’est pour cela que j’étais au Sénégal, afin de me confronter au  virus qui se développe dans ce pays.
-C’est une très bonne initiative ! Moi je suis chercheur et médecin dans la Casamance, je vais en Amérique pour trouver un remède contre Ebola. 
Si vous le souhaitez quand je serais revenu, je pourrais vous aider dans votre formation de terrain? 
-Oui avec plaisir ! Je reviens dans un mois au Sénégal, je pourrais devenir votre assistant si vous le souhaitez
-C’est d’accord, on reste en contact ».
Les deux hommes parlèrent jusqu’à l’arrivée à Orly et ils s’échangèrent leurs coordonnées.
Arrivé à Paris, Abdou vît pour la première fois la Tour Eiffel : elle était gigantesque et magnifique. 
Après avoir atterri, il fit un petit tour dans l’aéroport et vît toutes les boutiques de luxe qu’il n’enviait pas. 
Toutes ses riches personnes qui prenaient plaisir à dépenser leur argent dans tant de futilités !
Il pensait à toutes ses familles qui ne vivent avec presque rien notamment dans son pays et il était écœuré. 
Après quelques heures, il était temps de se préparer à repartir. 
Avant d’entrer dans ce nouvel avion, il devait se faire fouiller une nouvelle fois. Tout fut contrôlé : sa valise, son bagage à main et il passa sous un portique pour vérifier s’il ne transportait rien de dangereux sur lui. 
Rien à signaler, Abdou passa sans souci.
Dans l’avion, Abdou était assis côté hublot : il voyait s’éloigner la Tour Eiffel au fur et à mesure que l’avion s’élevait dans le ciel.
Il essaya de s’endormir mais n’arriva pas, trop préoccupé par ses affaires. 
Pendant tout le trajet, Abdou observa les nuages, semblables à des champs de coton.
Enfin, il aperçut au loin une terre. Il ne distingua pas toute de suite, mais plus il s’approchait, plus il voyait des gratte-ciel à perte de vue et au loin, l’aéroport JFK…














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